Musique urbaine béninoise: sept erreurs que la nouvelle génération devra éviter

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11SEP

[Chronique] Musique urbaine béninoise: sept erreurs que la nouvelle génération devra éviter

Ecrit par : Juda Sion L. | Lu : 2172

La musique urbaine du 229 a pris un tournant décisif depuis l'avènement de l'internet qui a facilité le rapprochement du public, de l'artiste et bien évidemment de ses œuvres musicales. Le X de l'équation étant connu, il est utile d'attirer l'attention de la nouvelle génération super zélée sur les éventuels pièges qui constituent des erreurs à éviter pour leur carrière durable et épanouie.

1. Sauter dans le milieu les deux pieds joints: c'est la première erreur à éviter car rien n'est plus pénible que de se forcer à faire ce à quoi l'on n'est pas prédestiné. Si c'est pour chercher buzz et se taper les petites pimbêches, même l'apprenti maçon arrive à le faire. Ceci dit, il faut avoir un objectif bien défini, être convaincu que faire la musique est le bon choix avant de s'y lancer.

2. Ne pas avoir le plan(mensuel, annuel....) de carrière: voilà un autre piège dans lequel tombent nos jeunes gens pourtant bourrés de talents. Un bon artiste doit se tracer une ligne droite à suivre pour des semaines, des mois et même des années. Ça permet de s'auto-évaluer au fur et à mesure pour voir quoi améliorer. Même s'il y'a des imprévus qui doivent changer un peu le cours des choses, il faudrait quand même avoir un plan de carrière.

3. Vouloir tout faire seul est l'un des vilains péchés que nos jeunes artistes doivent fuir: C'est une aberration de voir un artiste se mélanger les pédales en cherchant à être manager, communicateur, directeur artistique, web designer, bookeur et que sais je encore? S'il est vrai qu'avoir une équipe avec soi nécessite des moyens, il n'est quand même pas interdire d'avoir un ou deux éléments de confiance qui aiment votre musique pour vous porter à vos débuts en attendant d'avoir une solide équipe.

4. Surfer sur les vagues de la tendance: voilà l'autre grande erreur à éviter à tout prix. Quand on cherche à ressembler tout le temps aux autres, on finit par ne ressembler à personne. L'originalité est une qualité dans le secteur de la musique. Faire du Naija aujourd'hui, demain du Fuji, après demain coupé décalé et autres, c'est se prostituer dans la musique. Il vaut mieux avoir un couloir connu de tous et travailler dur pour s'imposer avec son style et son originalité

5. Ne pas avoir des pages pros sur les réseaux sociaux et autres canaux du digital est la grosse bourde du 21ème siècle qui ne serait pas pardonné à aucun acteur de la nouvelle génération. Avoir des pages et comptes professionnels bien fournis sur les médias web les plus utilisés (Youtube, Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram, Badoo...). Avoir les comptes et pages est un acquis mais les garder actifs et interactifs est un autre défi à relever pour la visibilité internationale via le digital.

6. Entretenir l'image et le mythe autour de l'artiste est un luxe que même très peu d'artistes arrivent à s'offrir jusque là. Or tout le poids de l'artiste à drainer du monde au cours des grandes scènes se trouve caché là. Bricoler une cover qui va aveugler un malvoyant, traîner de rue en rue, manger partout et de façon désinvolte, mal s'habiller, se livrer à des jeux indécents sur Facebook avec les fans sont entre autres les points à corriger pour garder intacte le mythe et l'image de l'artiste.

7. Sortir un morceau mort-né est l'un des facteurs qui enterrent très vite les carrières artistiques. Comment comprendre qu'un artiste fasse un morceau sans tête ni queue et décide de le sortir comme ça sans aucune préparation. Il jette le morceau sur les sites sans aucune communication et sacrifient sur l'autel de l'amateurisme parfois des hits planétaires. Les gars arrêtez nous ça. La sortie et la promo d'un son se préparent en amont.

C'est vrai que j'ai encore beaucoup à dire mais je vais m'en arrêter là d'abord pour aujourd'hui car Dieu a créé le monde en 7 jours et je vous ai livré pour l'instant les 7 premières erreurs à éviter, le temps d'aller voir si mon tapioca foutu dans l'eau depuis plusieurs heures a déjà atteint son seuil maximal pour consommation. Allez, je vous reviens plus tard!