[Interview] Max Le Rouge: «Sous Soyimavo Music, je finançais mes propres productions. Ils m’ont fait rêver»
Ecrit par : Jaures Bradley | Lu : 5858
Ce n’est plus une rumeur désormais. Le rappeur Max Le Rouge ne fait plus partie des protégés du label SOYIMAVO MUSIC de Dibi Dobo. Et ce, depuis quelques semaines. L’auteur du titre "L’arène" brise son silence et confirme l’information liée à son départ du label qu'il qualifie d'ailleurs de "marché de dupe". Notre équipe s’est rapprochée du rappeur pour en savoir plus sur les raisons qui justifient ce départ. Ce dernier a livré, sans langue de bois, sa part de vérité.
Pour ceux qui ne te connaissent pas, comment tu te présenterais à eux ?
Je suis le Wama gax, je suis le wama gang, je suis Max le Rouge, mon nom d'artiste. Il faut dire que dans un autre monde, je serais un instituteur. J'ai fait l'Ecole Nationale des Instituteurs du Benin. Mais ici, je suis un jeune artiste chanteur, rappeur, compositeur, danseur et interprète béninois né dans les années 92.
Si tu devrais également leur présenter ton parcours dans la musique, quelle serait ton histoire ?
A la base, j'étais très passionné de la swag et de la musique. J'ai grandi à Bohicon ou j'ai fréquenté et j’ai même fait mes débuts. Déjà au secondaire, je faisais partie d'un groupe de danse très influent dans le Zou, amoureux du coupé décalé de la cote d'Ivoire et aussi accro du hip hop je suis devenu un élément du mouvement. Tout jeune, je me suis lancé dans le monde musical, d'où j'ai grandis avec. J'avais un grand rêve: celui de faire bouger les choses, créer un grand réseau pour le showbiz. Aussi de fédérer tous les autres jeunes de ma génération et surtout du plateau d'Abomey dans un mouvement qui se chargera de repérer les talents les suivre et assurer leur promo. Tout ceci dans une idée du business. J'avais aussi à l'idée de créer une ligne de vêtements puisque je suis passionné.
En 2015 -2016, je me suis sérieusement lancé dans la musique avec quelques singles tels que « Viens me le delemontele», suivi de son clip quelques mois plus tard. Surtout avec le Coaching d'un animateur Radio du nom de Armel Gérard qui a beaucoup fait pour la promo dans la localité en ce moment.
En début d’année 2018, tu signais avec la maison Soyimavo Music. D’abord, comment ça s’est passé la signature ? Autrement dit, comment tu t’es retrouvé sous la protection de Dibi Dobo ?
En 2017, j'avais la fougue, la rage de me faire connaître. J'avais vraiment cette envie de placer mon mot dans la musique africaine et surtout béninoise. Je me battais corps et âme pour le travail. Je cherchais la vraie et bonne connexion. Je désirais être à la lumière. Je voudrais entrer dans l'industrie musicale et y être remarqué, participer à de grandes scènes; mais j'ai compris que tout cela ne pourrait être possible que si je m'entoure d'une bonne équipe, de vrais acteurs qui font bouger le showbiz sur le plan national qu'à l'international. Je frappais à toutes les portes avec à ma portée un single qui marchait bien « Gankpo Ni Yi Xomè » avec la vidéo aussi dans l'option d'en faire la promotion, on était présent partout et avec tout le monde.
A vrai dire, il n'y a jamais eu jusqu'à ce jour une signature entre Soyimavo et moi. Je n'ai jamais émargé avec Soyimavo. Personnellement avec Dibi Dobo et son équipe, je ne les maitrisais pas. Je suis juste un grand fan et un admirateur de Dibi et sa musique. Il ne me connaissait de nulle part. C'était Arnaud la Maille qui m'a mis dans tout ça. Il a été le moteur de cette affaire. Arnaud la Maille qui m'a conduit à Dibi Dobo, c'est lui qui m'a livré à Soyimavo. Certes, une Conférence de presse avait été animée pour faire croire à tout le monde qu'il y a eu une signature mais en vérité il n’y a rien eu. Pire, Arnaud la Maille en clando me refusait de signer quoi que ce soit avec Soyimavo. Dans le même temps, il va mettre la pression à Dibi de vite me signer. En résumé voilà comment après toutes ces comédies de Conférence de presse, cela supposait que je fais partie désormais de Soyimavo Music où on m'a vendu du rêve. On m'a promis le paradis musical, ce que je cherchais depuis des lustres.
Néanmoins après comment ont évolué les choses ?
Comment ont évolué les choses, vous dites ? Un super marché de Dupe. C'est tout. On m'a fait rêver grave.
Après avoir dévoilé d’ailleurs ton premier titre « L’arène » sous ce label, tu as observé un long moment de silence entre temps. Quelles étaient les raisons ?
A un certain moment, j'ai compris que Arnaud la Maille ne voulait plus continuer à travailler avec moi ou sur mes projets et il n’avait pas le courage de le me dire. Il m'invitait à la patience dans le projet, de prendre mon temps et les choses laminaient grave. Il faisait exprès pour me tarder. Ainsi du côté de mon équipe à Soyimavo, ils jouaient au jeu. C'est grâce à Arnaud la Maille que je suis à Soyimavo, s'il ne manifeste plus, les autres aussi le suivent. Ayant compris le jeu, j'ai commencé aussi à mettre la pression à mon manager Tony Stone pour qu'on relance les projets. C'était un peu les raisons du silence après l'Arène.
Par contre, à en croire certaines rumeurs, tu finances tes propres productions sous le label, et tu aurais eu des difficultés financières à l’époque. C’est ce qui expliquerait en vrai ce silence…
Ce n'est plus le moment des Rumeurs. C'est l'heure de dire les vérités. Oui, Oui et oui. Tout le temps que j'ai traversé avec Soyimavo Music, je vous le dis en vérité, je finançais mes productions. Mes sons, la réalisation de mes clips et aussi la promo de mes œuvres sur les chaines.
Oui tout le monde peut être confronté à des difficultés financières et surtout que je suis seul à financer mes œuvres.
Tu réponds au passé là. Est-ce à dire que tu confirmes donc les rumeurs selon lesquelles tu aurais quitté récemment le label. Si OUI, quelles raisons ?
Oui. Et pour les raisons, elles sont liées au silence !
Comment se passaient exactement les productions sous le label ?
Comme je le disais tout à l’heure, je finançais mes projets moi-même. Ce que je reconnais aujourd'hui, je veux et je suis en train de me reprendre en charge tel que j'ai appris à le faire. Je veux savoir qui me fait quoi et comment. D'autant qu'il n'y avait aucun papier qui justifie que je suis signé par Soyimavo ! Alors je ne fais que continuer mon chemin. J'ai décidé de quitter cette mise en scène.
Dibi Dobo, mauvais producteur ?
Mauvais producteur ou pas, moi je ne suis pas en mesure de juger quelqu'un. Je laisse la nature s'en charger ! Sauf que je sais que Soyimavo a promis de me propulser à l'international. On m'a promis Trace Tv, DBM et autres… Ce qui m'a d'ailleurs attiré vers eux malheureusement rien de tout ça n’a été.
L'investissement financier de Dibi Dobo dans ma carrière à ce jour, j'attends simplement que Dibi Dobo lui-même m'adresse une facture. Si non pour moi, je bénéficiais de ces conseils. Mais 0F à ce que je sache. Mon séjour avec Soyimavo revient à trois clips vidéos qu'on m'a demandé de payer à chaque fois. Je payais régulièrement sans négocier, j'assure aussi mes promos radio comme tv et les tours...
Regrettes-tu la signature ?
Je peux dire que c'est une expérience encore de plus. Je tire les leçons et les conclusions pratiques désormais. J'ai eu à apprendre beaucoup de choses dans le showbiz. Nul ne détient la connaissance totale et éternelle.
Vu que tu fais plus partie de l’aventure Soyimavo Music, quels seront tes prochains pas pour faire avancer ta carrière ?
Je réaliserais mon rêve du début: installer l'empire Wama Gang. Je vais recadrer ma musique, mieux développer ma carrière. J'ai de nouveaux projets. Pour cette année, je prépare mon premier Album. Aussi, je compte aller aider mes frères du centre Bénin.
Pour revenir sur ta musique, qu’est-ce qui selon toi te différencie des autres artistes ?
Je rêve grand, je vise haut, je mise fort. Et enfin ma musique relate la vie d'un soldat, d'un croyant d'un rêveur.
Mot de fin ?
Je vous remercie pour l'intérêt accordé à ma personne et vous félicité surtout pour ce sacré boulot et l'innovation apportée qui devient un souffle énorme pour la musique de notre pays. On est ensemble !
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