Les 07 autres pièges que la nouvelle génération doit esquiver à tout prix!

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29SEP

[CHRONIQUE] Les 07 autres pièges que la nouvelle génération doit esquiver à tout prix!

Ecrit par : Juda Sion L. | Lu : 1226

Au cours de l'épisode 1 de cette série de chroniques, ma plume a évoqué quelques unes des erreurs à éviter par la nouvelle génération pour l'épanouissement et la durabilité de leur carrière.

Lire aussi : [Chronique] Musique urbaine béninoise: sept erreurs que la nouvelle génération devra éviter

Et comme vous êtes nombreux à réclamer la suite, voici pour vous 7 autres pièges à esquiver vaille que vaille:

1. L'impolitesse gradée ou dégradée : Être impoli chez soi et avec son entourage peut se comprendre mais il faut à tout prix éviter de l'étaler quand on vient dans l'arène urbaine car c'est le lieu par excellence où le respect est inculqué de gré ou de force. Ici le travail se fait en commun. L'artiste a besoin de tout un monde pour le succès d'un single. Si jamais il se la joue l'impoli gradé avec l'un des maillons de la chaîne, il verra sa carrière dégradée, déchiquetée que dis-je verrouillée. En gros, on vous demande juste d'avoir du respect pour vos compères sans pour autant les vénérer encore moins les sucer.

2. Ne pas planifier sa sortie de single : sachez que dans la vie, tout se planifie. Même le Surpuissant l'a fait pour la création avant d'y mettre le bénéficiaire qui est l'être humain. C'est de la même manière qu'une sortie de single doit se planifier. La carrière artistique est comme une entreprise et dans une entreprise rien ne se fait au hasard. La sortie d'un son fait appel à beaucoup d'acteurs incontournables de la chaîne. Cela fait qu'avant même de sortir le son, l'artiste doit savoir le destin qu'il lui réserve pour ne pas en faire un mort-né.

3. Ignorer les codes et les circuits de promotion : Quand vous avez un bon produit et que vous ne savez pas comment le promouvoir, c'est que c'est perdu d'avance. Dès qu'un single est bien cuisiné, il faut passer par la séance d'écoute avec des gens avertis ayant l'oreille musicale pour relever si possible les imperfections. Avoir une cover pro, gérer la mise en ligne, la diffusion acharnée du morceau(si c'est un son pour le grand public) sur des radios dans différentes contrées, la tournée sur ces radios, la promo club avec les DJ, le booking...........font indiscutablement partie intégrante des codes et circuits de promo qui garantissent une plus nette visibilité.

4. Enchaîner des sorties de single sans auto-évaluation : voilà l'autre erreur monumentale que commettent 90% des jeunes de la nouvelle génération. C'est impensable voire incroyable d'entendre dire qu'il y'a des artistes qui lancent près ou plus d'une dizaine de singles chaque année alors que ce n'est pas la sortie d'un album. Quand vous planifiez bien votre carrière sur une année, à peine vous allez sortir 3 à 4 singles audios espacés de trois mois sinon en vrai deux singles audios et vidéos peuvent tenir les fans en haleine toute une année. Pour rappel, en 2013 le rappeur WP BaBaJèJè a tout raflé durant toute une année avec un et seul single titré "Rap Sagesse". C'est pareil pour Nikanor qui est l'exemple récent avec son single à succès " Manvô Manvô" qui lui a tout valu. Ceci n'est donc pas une théorie car s'acharner à sortir des tas de morceaux sans s'auto-évaluer à chaque fois, c'est faire l'option de tuer sa propre carrière dans l'oeuf.

5. Éviter les morceaux vide de sens : au 21ème siècle, on ne peut plus se permettre d'accepter que certaines personnes de mauvaise foi balancent des morceaux où y'a un refrain bidon répété plus de 20 fois en quatre minutes, des couplets de quatre phrases décousues le tout corroboré avec une voix de crocodile qui résiste même à l'autotune. Si vous voulez chanter, ayez en clair votre thématique, écrivez bien votre texte après avoir bien fouillé dessus. Ecoutez vous vous mêmes et soyez convaincu que ça va pouvoir tuer mouche avant de le sortir. Sinon que c'est pas forcé de chanter inh, vous pouvez vous essayer à d'autres métiers, qui sait, ça peut vous marcher là-bas.

6. Faire des dédicaces à n'en point finir : Franchement ça me casse les couilles d'entendre certains artistes faire dédicace à plus de 20 personnes sur un morceau d'à peine trois minutes. Si c'est leur argent que vous prenez qui fait de vous leur esclave sur votre propre son alors je vous propose de leur faire chacun un son atalakouisé où vous raconterez toute leur vie dedans et qu'ils écoutent ça chez eux. Suis je entrain d'interdire des dédicaces? Sûrement pas. Il faut juste le faire dans les règles de l'art et ne pas abuser.

7. Être artiste et ignorer la cible de sa musique est un péché qui mérite la lapidation. Est-ce que vous pouvez distiller de la musique "religion chrétienne" dans une mosquée? Ou pouvez vous jouer de la musique mondaine dans un séminaire de prêtres? Je crois pas donc à chaque cible sa musique. Vous avez un morceau d'intérêt général envoyez ça dans le grand public(enfants, jeunes, vieux). Vous avez un morceau bourré de perversités, envoyez ça dans les coins où l'alcool, la weed, les gonzesses et le sexe coulent à flot. Et si vous pensez avoir révolutionné le hip hop en sautant de cette façon les verrous du tabou sur le sexe alors portez vous garant aussi à marcher nu dans la rue et même à vous envoyer en l'air avec votre compagne au vu et au su de tous en plein milieu du carrefour Étoile Rouge.

Bon j'ai assez écrit, je me donne une pause stratégique. Je vous laisse digérer ceci et je reviens à la charge avec les affaires de vidéo et de prestations scéniques.