Ayôdélé est son nom artistique. A l'état civil, elle s'appelle Gloria Lawson Jemima, artiste chanteuse et présidente de l'ONG AYÔDELE. Tous les artistes chanteurs ont toujours commencé dès le bas âge, donc ne soyez pas surpris d'apprendre qu'elle a commencé à 5ans.

Alors, à l'âge de 5ans, Ayôdélé chantait dans l'orchestre de son père et interprètait les disques en vigueur à l'époque. Elle chantait également lors des cérémonies de mariage, anniversaire etc, accompagnée de l'orchestre bien sûr.

Sa feue mère, voyant le zèle de sa fille pour la musique, lui expliquait que les études pourraient encore mieux la propulser et avoir une éventuelle carrière quand elle sera grande. 

Mais l’arrivée de Edison Konfo, basiste dans l’orchestre de son papa, lui donnera encore plus d’idées sur ce qu'elle était capable de devenir si elle prenait au sérieux la musique et les études.

A 16ans, elle obtient son Baccalauréat (BAC)et sort son premier single "Kpakpato"qui avait fait d'elle 6mois plus tard, finaliste du concours prix découverte rfi. Cette chanson qui condamne le mensonge, les commérages, les destructeurs de foyer, a été arrangé sur le rythme "adja" un rythme joué à base de plusieurs gongs(cloches ) et mélangé avec des instruments à cordes (guitares et violons). "Nul n’aurait pu détourner ses oreilles de la sonorité générée par ce mixage".

Ce qui impressionne le plus chez Ayôdélé, c'est son côté percussionniste. Outre sa belle voix, la belle Ayôdélé joue à un Tam-tam qui, dans la tradition, ne devrait pas être joué par les femmes parce qu'elles ne sauront cuisiné la pâte. C'est le "Ogbon" en langue Goun.

"Lol, que si une femme joue du tam tam elle prépare toujours de la pâte crue. Je suis pas obligée de préparer, encore que je fais très bien la cuisine. De toutes les façons tout le monde est fière de me voir jouer le ogbon donc les problèmes sont résolus. C’est pratiquement un don que je suis simplement en train d’entretenir. Cela peut se justifier par le fait que ma grand-mère est "LALEYE" donc yoruba et que chez nous nous avons le egoun(revenant)", nous explique t-elle.

Toujours accompagnée de son "Ogbon", la jeune femme dégage une énergie qui laisse à croire autre chose. "En temps de guerre, les soldats n’ont pas le même comportement qu’en temps de paix. Sur scène, si je continuais d’être la même, soyez rassuré que je serais pas entrain de faire carrière en musique. Je me suis préparée à ne pas fumer ni boire. Mais je n'envierai jamais ceux qui le font pour aller sur scène parce que sans fumer ni boire j’ai appris à dégager la même chaleur qu’eux" dit-elle. 

Ayôdélé est actuellement la seule femme artiste qui joue le "Ogbon" au Bénin. Pas seulement pour se faire plaisir mais pour porter la culture béninoise très loin. "L’implanter et l’imposer au delà de nos frontières", affirme-t-elle. 

Après son titre Kpakpato, elle a sorti "chéco", "Ifèmi" qui est en actuellement en compétition sur Bénin Top 10. Parlant de ses prochains projets, elle nous confie que "..les prochains projets sont la sortie de mon album et cotonou live tour pour lequel je recherche des sponsors en ce moment. Je suis aussi présidente de l’ONG Ayôdélé qui fait la promotion de l’art et de la culture mais qui apporte également son aide aux personnes défavorisées. Donc nous donnons une formation au centre des handicapés de AKASSATO qui consiste à la fabrication des chaussures, sacs, colliers en perles. Nous recherchons aussi des personnes de bonnes volontés pour la cause".

On laisse Ayôdélé dire son mot de la fin. 

"Je voudrais dire merci à tous ceux qui aiment ce que je fais et qui me soutiennent de près ou de loin,a mes fans et à tous ceux qui œuvrent pour le développement de notre chère culture... A vous aussi Odette Savi mais également à myadditive qui est l’une des plateformes qui soutiennent fortement ce que je fais".